Le dictionnaire égyptien

Voici une liste de termes liés à l'Egypte, classés selon leur appellation la plus courante. Certains renvoient à des photos ou à des pages plus étoffées pour une meilleure compréhension. Ce dictionnaire s'étoffera au fur et à mesure (et en fonction de vos questions).

A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z


A

Akhet
Saison de l'inondation (cf. Calendrier ).


Amenti
Désignation de l'occident, et comme c'est vers le couchant que l'on situait la demeure des morts, il désigna aussi celle-ci. A l'époque Ptolémaïque, l'Amenti apparaît comme la demeure des justes, de qui est sans péché.
 
Atef
Un des couvre-chefs caractéristiques du dieu Osiris: il se compose d'une couronne blanche et flanquée de deux plumes d'autruches. Photo d'une couronne Atef. (voir aussi Couronnes).
B
Ba
Mot égyptien souvent traduit par âme et concernant l'un des aspects de la personnalité. Le terme s'applique au défunt mais également aux dieux.
C
Cadrat
Voir Quadrat.

Calendrier
L'année était décomposée en 3 saisons de 4 mois. Chaque mois de 30 jours était divisé en 3 décans (périodes de 10 jours). Il reste donc 5 jours, considérés comme extérieurs : les jours épagomènes.
Akhet (Inondation) 
1ère saison 
Peret (Germination)
2ème saison
Chemou (Moissons)
3ème saison
Jours épagonèmes
Thot (19 juil. au 17 août)
Paophi
(18 août au 16 sept.)
Athyr
(17 sept. au 16 oct.)
Choiak
(17 oct. au 15 nov.)
Tybi (16 nov. au 15 déc.)
Mechir
(16 déc. au 14 janv.)
Phamenoth
(15 janv. au 13 fév.)
Pharmouti
(14 fév. au 15 mars)
Pakhons (16 mars au 14 avril)
Payni
(15 avril au 14 mai)
Epiphi
(15 mai au 13 juin)
Mésore
(14 juin au 13 juil.)
Naissances de :
Osiris
(14 juillet)
Horus
(15 juillet)
Seth
(16 juillet)
Isis
(17 juillet)
Nephtys
(18 juillet)
Chaque jour était composé de 24 heures.
 

Canope

Vase dans lequel étaient enfermées les viscères des corps momifiés. Au nombre de quatre, chacun avait un couvercle en forme du génie qui assurait le fonctionnement de l'organe (à partir de la Basse Epoque) et était sous la protection d'une déesse : le foie (génie Amset (ou Imset) à tête humaine, déesse Isis ), les poumons (génie Hapi à tête de babouin, déesse Nephtys ), l'estomac (génie Douamoutef à tête de chien, déesse Neith ) et l'intestin (génie Qebesennouf à tête de faucon, déesse Selkhet ). Photo des quatre vases canopes .
 
Cartouche
En égyptien, le cartouche se dit shenou, mot de même racine que le verbe sheni, "entourer". Cercle au départ, il s'allonge très tôt pour contenir le nom complet du roi. Il apparaît alors comme une double corde aux extrémités nouées. (voir aussi Titulature ).
 
Chemou
Saison des moissons (cf. Calendrier ).

Champollion
Jean François né à Figeac (Lot, France) le 23 décembre 1790. Il découvre le secret des hiéroglyphes en 1822 (lettre à Dacier : relative à l'aphabet des hiéroglyphes phonétiques employés par les Egyptiens pour inscrire sur leurs monuments les titres, les noms et les surnoms des souverains grecs et romains). C'est son frère aîné Jacques Joseph (dit Champollion Figeac) qui se charge de son éducation. Dès 1804, il apprend le latin, le grec, l'hébreu, l'arabe, le copte, le syriaque, le persan, le sanscrit et le chinois. Il est mort à Paris le 4 mars 1832 avant d'avoir vu arriver l'obélisque de Louxor offert par l'Egypte à la France qui trône aujourd'hui à Paris, Place de la Concorde.

Cime
La Cime thébaine ou sainte cime, pyramide naturelle dominant les nécropoles et temples de Thèbes-Ouest. Souvent assimilée à la déesse Meresger .
 
Couronnes
Atef (couronne blanche avec plumes).
Decheret (couronne rouge de Basse-Egypte).
Hedjet (couronne blanche de Haute-Egypte).
Hemhem (diadème formé de trois atefs).
Khepresh (casque bleu).
Nemes (coiffe mortuaire).
Pschent (double couronne de Haute et Basse-Egypte).
 
Cursive
Forme d'écriture rapide concernant principalement le hiératique et le démotique . Elle est utilisée pour les textes religieux ainsi que pour l'apprentissage des scribes. Cette forme d'écriture a disparu au premier millénaire avant J.-C.
 
Cynocéphale
Singe à tête de chien comme le babouin.
 
D
Decheret
Couronne rouge, symbole de la royauté de Basse-Egypte (voir aussi Couronnes ).
 
Démotique
(du grec demotikos, populaire). Forme hiératique d'écriture née vers le VIIème siècle avant J.-C., à la fin de l'époque nubienne et pendant la période saïte.
E
Ennéade
Les neufs dieux d'Héliopolis : Rê-Atoum , Chou et Tefnout , Geb et Nout , Osiris et Isis , Seth et Nephtys .
 
H
Hedjet
 Couronne blanche du pharaon. Symbole de la royautéde Haute-Egypte. (voir aussi Couronnes).
Hemhem
Diadème forméde trois couronnes atefjuxtaposées. (voir aussi Couronnes).
Hiératique
(du grec hieratikos, sacré). Forme de l'écriture cursive, issue des hiéroglyphes, dont elle est une schématisation. Elle permettait une graphie rapide effectuée sur papyrus ou ostraconàl'aide de pinceau et d'encre.
Hiéroglyphe
(du grec hieros, sacréet glyphein, graver). Signe de l'écriture égyptienne, utiliséseulement pour la forme monumentale des textes. Les plus anciens hiéroglyphes sont ceux de la palette de Narmer, la dernière date de 394 de notre ère. Les principes principaux sont les suivants : seules les consonnes sont représentées. Les phonèmes (première catégorie de hiéroglyphes) prononcés ont soit un, deux ou trois sons (unilitères, bilitèreset trilitères). Une deuxième catégorie de hiéroglyphes signifient leur propre représentation (ex : une jambe) : ce sont des idéogrammes. Enfin, la troisième catégorie, les déterminatifs, qui ne se prononcent pas complètent un mot phonétique en lui donnant un sens.
Hypostyle
Dans les temples, salle àplafond littéralement "sous les colonnes". Seuls les prêtres et les fidèles purifiés ont accès àcette salle simplement illuminée par la porte et des fenêtres placées en hauteur. Certains temples sont équipés de deux ou trois salles hypostyles dont chacune a une fonction : lieu d'adoration du dieu (ouskhet kha), réception des offrandes (ouskhet hetep), et salle intérieure (khent).
K
Ka
Conception abscure de la personnalité. Le ka était le double de la personne vivante, mais venait en lui dans la vie future lorsqu'il recevait des offrandes mortuaires, assurant la survie au mort.
 
Khepresh
Il s'agit d'une sorte de casque bleu porté dans certaines circonstances et souvent lors de batailles, au point qu'on en a fait un peu promptement le casque de guerre du pharaon. Représentation d'une couronne Khepresh . (voir aussi couronnes ).
 
L
Livre des morts
Texte écrit sur les parois des tombes ou des sarcophages, sur des stèles, des papyrus... Il possédait un pouvoir magique par lequel il animait le monde du mort, le guidait et le protégeait dans son voyage dans l'au-delà, pour lequel il lui traçait son itinéraire et lui fournissait des formules de conjuration.
 
M
Mammisi
(du copte signifiant lieu de naissance). Nom donné par Champollion à de petits édifices élevés en avant des pylônes, mais on n'en rencontre qu'à l'époque ptolémaïque. Les temples étant habités par une triade, lorsque la déesse mère allait enfanter le petit dieu (le fils de la triade qui semble avoir été assimilé au roi), elle était censée le faire dans le mammisi.
 
Mastaba
Nom arabe signifiant "banc" et utilisé pour nommer les tombes à ciel ouvert du début de la période pharaonique et de l'Ancien Empire. La forme de base de la superstructure d'un mastaba est un rectangle avec un toit plat et des murs verticaux (en briques crues) ou légèrement inclinés (en pierre).
 
N
Naos
Nom d'origine grecque représentant le reliquaire dans lequel se trouvait des statues de dieux. Il était placé dans le saint des saints, au fond du temple. Un petit naos était normalement placé à l'intérieur d'un autre monolithique en pierre dure. photo d'un naos.
 
Nemes
Coiffure du roi en état de transformation mystique; aussi considérée comme coiffe mortuaire. (voir aussi couronnes ).
 
 
Nilomètre
Construction (escalier, puits) utilisée pour mesurer le niveau des crues du Nil grâce à des marques graduées. Cette analyse permettait de se préparer à une crue trop forte ou trop faible.
 
Nome
Province administrative. Le terme égyptien correspondant était sépat. Le système des nomes semble avoir été créé au début de l'époque pharaonique, mais il prit sa forme définitive seulement sous les Ptolémées. La Haute Egypte en comptait 22 et la Basse Egypte 20. Liste détaillée des nomes : de Basse Egypte , de Haute Egypte .
 
O
Ogdoade
Les huit divinités d'Hermopolis ("la ville des Huit" en grec), personnifiant le chaos primordial : Noun et Naunet, Kek et Keket, Amon et Amaunet, Heh et Hehet. L'Ogdoade se réunit pour façonner l'oeuf cosmique dont est sorti le dieu Soleil.
 
Ostracon (ostracum, pluriel Ostraca)
Tesson de poterie utilisé pour écrire ; se dit également des fragments de jarres inscrites. On connaît des ostraca de toutes les époques, mais les spécimens des XIXème et XXème dynasties sont les plus communs (environ 20000). La plupart de leurs textes sont en hiératique ou en démotique , mais aussi en cursif .
 
Ouchebti
Petites figurines de forme humaine en bois, en pierre ou en faïence, qui étaient déposées dans les tombes. Elles personnifiaient les défunts et devaient accomplir à leur place certains travaux dans l'au-delà. On en trouva 413 dans le tombeau de Toutankhamon. ( photo d'un ouchebti de Toutankhamon )
 
Oudjat
Oeil fardé. A l'origine, c'est l'oeil d' Horus (le dieu faucon : dieu du soleil), qui signifie "celui qui est en bonne santé". Cet oeil, arraché par Seth lors de leurs luttes légendaires, puis rendu à son propriétaire triomphant, tient une grande place dans les mythes osiriens et dans la religion funéraire qui lui est attachée. Symbole de santé physique, de fécondité et de voyance. ( photo d'un oeil sacré )
P
Peret
Saison de la germination (cf. Calendrier ).
Pschent
Double couronne, symbole de la royautéde Haute et Basse-Egypte. Elle était formée de la couronne blanche (hedjet) emboîtée dans la couronne rouge (decheret). Son nom réel est skhemtyqui signifie "les deux puissantes" (le pinitial représentant l'article en égyptien, on obtient l'expression p.skhmtd'oùprovient le mot pschent). (voir aussi Couronnes).

Q

Quadrat
Carréfictif dans lequel sont insérés les hiéroglyphes de façon àrendre le texte graphiquement beau.
R
Ramesséum
Temple funéraire que Ramsès II se fit construire dans la nécropole thébaine, face àLouxor.
S
Sphinx
Long de 73 m, haut de 20 m et large de 14 m, l'énigmatique Sphinx se dresse devant les pyramides de Giseh. Il fut taillédans la roche il y a 4 500 ans sous le règne de Khéphren, dont il est une représentation divinisée (?). Le mot "sphinx" vient de l'égyptien Shesepankhqui veut dire "statue vivante" et qui désignait plus particulièrement les lions àtête huamine. Le sable, qui vient sans cesse le recouvrir, a dûêtre déblayéàplusieurs reprises. Le premier déblaiement fut vraisemblablement entrepris par Thoutmôsis IV, qui a par ailleurs laisséson souvenir dans ce qu'on nomme la "stèle du songe", placée entre les pattes du sphinx.

T

Temps
(cf. Calendrier ).


 
Titulature
Lorsque fut réalisée l'unité de l'Egypte, le roi porta deux noms : le nom d'Horus (dans un rectangle) et le nom de Nebty ("les deux maîtresses", le vautour et le cobra). Oudimou (4ème roi de de la I ère dynastie) ajouta un troisième titre, celui de Nesoutbiti (Haute et Basse Egypte, l'abeille et le roseau) qui est assimilé au prénom et que l'on trouve dans l'un des deux cartouches . Sous Djoser, apparaît le nom d'Horus d'or. A partir de la IX ème dynastie, sous Khéti, la titulature se trouva à peu près régularisée et nous apparaît définitivement constituée au Moyen Empire.
Voici un exemple avec Nectanébo Ier ( photo d'un fragment ) :
U
Uraeus
Symbole caractéristique de la royauté. Il s'agit d'un cobra dressésur le front ou sur la couronne de pharaon. Selon une légende, ayant perdu son oeil, il le remplaça et, lorsque Shouet Tefnoutlui ramenèrent son oeil égaré, ce dernier en eut un tel chagrin que Rê, en guise de consolation, le transforma en uraeus et le plaça sur son front. Ce symbole a également un rôle de protection contre les ennemis de pharaon.


Retour à la Page d'accueil

mise à jour le 3 janvier 2003 (Pascal Guillas)